Histoire du bitcoin

Le bitcoin demeure la crypto monnaie de référence, d’un point de vue technique et financier.

Le BTC est non seulement la crypto monnaie la plus répandue et la plus échangée, elle a également la plus grande capitalisation, 115 milliards de dollars au cours actuel. La technologie a servi de référence à l’intégralité de la scène crypto et a généré l’enthousiasme de la scène tech puis des marchés financiers. 

Le bitcoin est une crypto monnaie décentralisée, qui ne relève d’aucune banque centrale et ne dépend d’aucun pays. Elle peut être utilisée  en peer-to-peer de façon totalement anonyme en ligne.

On compte aujourd’hui plus de 3 millions d’utilisateurs uniques, ce qui en fait la crypto monnaie la plus répandue.

Quelle est donc l’histoire du bitcoin, comment fonctionne cette monnaie et quels en sont les enjeux ?

La genèse du bitcoin est associée avant tout à un nom, Satoshi Nakamoto. Ce dernier demeure inconnu pour l’instant ; il s’agit d’un pseudonyme qui pourrait aussi bien désigner un individu ou un groupe de programmeurs.

En 2008, le domaine bitcoin.org est créé ; quelques mois plus tard Satoshi Nakamoto publie un article titré « Bitcoin : un système financier électronique en peer-to-peer ». Simultanément, Nakamoto rend public le code source du bitcoin et le place en open source. 

Le réseau bitcoin est créé début 2009 lorsque le même Nakamoto mine le premier bloc de la chaine, générant 50 bitcoins comme récompense. Le bloc originel contient un message qui cite un titre de presse de l’époque relatif au sauvetage des banques par l’état britannique en 2009, ce qui sera interprété comme une critique du système bancaire centré autour des réserves fractionnelles.

Nakamoto se retirera ensuite de l’aventure bitcoin, cédant l’initiative à la Bitcoin Foundation, fondée en 2012 et dont la mission est de promouvoir le bitcoin et d’en réguler l’usage. 

Nous ne savons rien de précis concernant Satoshi Nakamoto. Bien qu’il ait prétendu être Japonais, une analyse de son comportement en ligne démontre qu’il n’y vit pas, étant actif durant la journée et suivant le fuseau horaire britannique.

De plus, aucune trace de japonais n’a été retrouvée dans ses codes sources. Son usage de la langue anglaise est typique des régions de culture britannique (Royaume-Uni et Commonwealth). Enfin, le fait qu’il ait intégré un titre du Times au premier bloc du bitcoin indique un intérêt accru pour le pays. 

Que propose donc le bitcoin et où réside sa valeur, qui a atteint des sommets historiques en Décembre 2017 (près de 20 000$ l’unité) ? Pourquoi  a t’il perdu plus de 80% de sa valeur depuis ?

Il faut comprendre tout d’abord que la principale innovation derrière le bitcoin est la technologie du blockchain.

Le blockchain consiste en une sorte de journal public, où sont inscrites toutes les transactions effectuées en bitcoin. Il s’agit d’un réseau de serveurs qui sont interconnectés. Un logiciel spécifique met constamment à jour le blockchain, y notant chacune des transactions à l’identique au niveau de tous les nœuds de la chaine.

Les nœuds du réseau valident les transactions, les intègrent à leur copie du journal et transmettent les informations aux autres nœuds du réseau. Le blockchain permet de créer un backup en cas de corruption d’un des nœuds.

Le blockchain permet également de suivre la production de bitcoins de la part des miners.

Il s’agit d’utilisateurs privés qui consacrent des réseaux d’ordinateurs à générer de nouvelles unités de bitcoin. Il s’agit d’un processus gourmand en électricité qui permet aux miners de convertir de la puissance informatique en bitcoin.

Cette opération doit cependant être entreprise à grande échelle pour être rentable. Cela implique donc qu’il existe des barrières à l’entrée pour devenir miner de bitcoin. 

D’un point de vue strictement monétaire, le créateur du bitcoin a délibérément choisi comme méthode de régulation de la rareté artificielle de l’offre.

En effet, le nombre de bitcoins  que l’on peut miner est limité à 21 millions (dont près de 18 millions ont déjà été émis). 

Les crypto monnaies en général et le bitcoin en particulier ont souvent été critiqués. En effet, le fait que ces moyens de paiement soient anonymes et non régulés a pu servir à financer des activités criminelles sur le dark web (trafics divers, terrorisme, assassinats etc…).

De plus, certains économistes voient en ces nouvelles monnaies de simples produits spéculatifs dont la valeur repose sur un projet lointain dans le temps. Pour ces économistes critiques, la valeur des crypto monnaies intègre une promesse de révolution économique qui ne peut se concrétiser dans quelques années.

Enfin, ces crypto monnaies ne sont pas toujours bien vues des investisseurs, des institutions financières et des régulateurs car elles échappent aux cadres légaux traditionnels.

Elle est devenue un produit financier car son potentiel économique a suscité l’intérêt des investisseurs, qui y ont vu une révolution technologique comparable à la révolution internet. La course au bitcoin a créé un phénomène de bulle, les investisseurs ayant surestimé sa capacité à être immédiatement intégré à l’écosystème mondial.

Cela est principalement dû au fait que beaucoup d’investisseurs ne comprenaient pas la technologie, son mode de fonctionnement et les logiques inhérentes aux marches financiers. 

Le bitcoin devint objectivement un véhicule de spéculation pure, quand il fut admis que la révolution blockchain tarderait à se concrétiser. Les grandes banques  comme J.P Morgan, Goldman Sachs ou encore Bank of America ont cependant commencé à proposer des placements en crypto monnaie, créant des produits financiers intégrant ces dernières.

L’effondrement de son cours est donc avant tout dû à la surévaluation de son potentiel immédiat, mais pas seulement. Plus de $700 millions ont été volés par des pirates à des plateformes de trading, mettant en doute la fiabilité des principaux acteurs et des systèmes de sécurité.

De plus, dès 2009 le gouvernement chinois interdit l’usage de crypto monnaies pour l’achat de biens et services.

L’introduction de restrictions encore plus sévères après 2013 diminua mécaniquement le marché captif de crypto monnaies. Le renminbi chinois représentait près de 90% des sommes converties en bitcoin ; aujourd’hui la devise représente moins d’un pourcent. 


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